Il y a environ 1 an, j’ai emmené mon équipe de Scrum Masters du #PMU découvrir l’equicoaching. Des chevaux et un groupe d’agilistes d’une société de paris hippiques, une évidence me direz-vous. Ancien cavalier pendant 12 ans, je ne savais pas à quoi m’attendre, j’étais même dubitatif. Pourtant, quel accélérateur de communauté agile !
Lors de ma rencontre avec la coach, je lui ai formulé 2 objectifs :
- “Je veux que les individus se connaissent”
- “Je veux créer de l’engagement envers la communauté”
Rien que ça ! Nous voila partis pour 2 sessions : le matin en individuel, l’après-midi en groupe.
L’équidé, un équipier authentique
Le cheval est comme un membre de votre équipe, doté d’une communication authentique. Il ne parle pas, il n’en a pas besoin pour s’exprimer. Il n’a pas peur et ne connaît pas la manipulation alors il ne vous ment pas. C’est le parfait miroir de votre leadership.
Première session pour se découvrir soi-même
En solo, on prend une claque ! Face au cheval, la mission est simple : le faire avancer, le faire accélérer, le faire tourner et s’arrêter. Sans la voix, ni les bruits de langue (comme les cavaliers aiment le faire) et encore moins la force. Hé ben… on se sent bien seul la première minute !
Cet équidé ne vous connait, ni professionnellement, ni personnellement, mais il sait vous mettre face à votre attitude du quotidien et vous ne pouvez pas vous dérober.
Lors du débriefing, vous apprenez sur vous, certaines questions fusent : avec les personnes qui m’entourent dans mon travail ou à la maison, suis-je assez clair dans mes demandes ? Comment peuvent-ils savoir s’ils ont atteint l’attendu ? Est-ce que j’ai réellement pris ma place dans notre relation ? La transparence et la bienveillance étant d’ores et déjà de mise dans notre équipe, nous pouvions observer les sessions des autres ainsi que leur débriefing, parfait pour nous comprendre.
En groupe, on lance une dynamique !
L’objectif est clair, faire faire au cheval un parcours toujours avec les mêmes règles mais tous ensemble pour travailler nos rôles. Etonnamment, les leaders nommés et logiques ne sont pas forcément ceux qui sont suivis. Cette session nous permet de voir les difficultés et l’aisance de chacun. Nous sommes qui nous sommes. La glace est cassée et les imperfections acceptées.
A ce moment, j’avais ressenti une bonne énergie mais j’étais loin d’avoir vu le coup de boost que nous avions donné à notre groupe. Un an après, nous sommes unanimes. Les Scrum masters disent clairement que cette journée a été le kick-off, qui nous a permis de nous découvrir, nous comprendre et donc de travailler ensemble. Nous avons initié non seulement une communauté de pratiques agile mais surtout un groupe qui s’entraide quotidiennement pour la réussite du delivery. J’observe à présent que chacun est devenu plus transverse et aide sur des releases en difficulté, cherche des plans B lorsque les dépendances ne sont pas tenues ou, tout simplement contribue activement aux événements multi-équipes comme des PI Planning, rétro inter-équipes, system demo, etc.
Ce que j’en retiens pour la communauté agile
L’équicoaching est une forme de team building mais c’est surtout un accélérateur qui aide à poser les premières briques de notre relation aux autres. A chacun ses apprentissages. Personnellement, j’ai pu assumer face à mon équipe qu’en tant que manager, je ne sais pas tout. Et aussi que mon management peut-être imparfait mais tant que possible authentique. Le fonctionnement derrière est tout de suite plus fluide.
Et vous, quels accélérateurs avez-vous essayé ?
Nelson
Publié le 27 novembre 2023
