Dans le cadre d’Agile En Seine 2024, toute l’équipe de KōKan a relevé le défi : une citation qui nous inspire.
“Les cimetières sont remplis de gens indispensables”.
Cette citation nous rappelle que personne n’est irremplaçable dans la vie d’un projet. Mais elle souligne aussi un danger souvent négligé dans les équipes de développement : la dépendance à certaines personnes clés. Si la productivité reste une métrique couramment utilisée pour évaluer la performance, elle ne garantit en rien la pérennité d’un projet.
Pourquoi mesurer autre chose que la productivité ?
En se concentrant exclusivement sur la productivité, la valeur et la qualité logiciel, on oublie un aspect fondamental : la pérennité des personnes et la gestion de la connaissance. Une équipe prospère ne repose pas sur quelques individus, mais sur la stabilité et le partage des compétences. Ce concept est classiquement appelé “bus factor” : que se passe-t-il si une personne essentielle quitte le projet ?
La matrice de connaissances
Pour éviter ce risque, il est crucial de favoriser le partage des connaissances et des compétences. L’utilisation d’une matrice de connaissances permet de visualiser le niveau de chacun pour chaque sujet. On identifie ainsi les lacunes et les besoins en formation interne pour les sujets fonctionnels, techniques et organisationnels.
Une fois les lacunes identifiées au travers des matrices, il devient possible de planifier des actions ciblées. Elles garantissent ainsi que toutes les compétences critiques sont partagées et maîtrisées par plusieurs membres de l’équipe. Des pratiques comme :
- le pair programming,
- les revues de code,
- ou encore la traditionnelle documentation
sont nécessaire pour diffuser le savoir au sein de l’équipe. Cela permet de créer un recouvrement de compétences, sans nuire à la qualité du travail.
La performance durable
En intégrant ces pratiques, le départ d’une personne n’est plus problématique, car les connaissances nécessaires sont distribuées. Cela renforce la résilience de l’équipe et assure la continuité du projet, quel que soit le turnover. Mesurer autre chose que la productivité, c’est donc investir dans la performance de manière durable, tout en atténuant les risques liés à l’indispensabilité.
Nelson
Nelson commence sa carrière en tant que développeur puis rejoint Xebia en 2016 pour réaliser des produits data et digitaux.
Durant sa carrière, Nelson intervient dans des entreprises telles que BNP, Galeries lafayette, Société Générale, Orange jusqu’à assumer la direction de l’ingénierie d’une partie du PMU.
Ses 10 ans d’expérience et son rôle de Release Train Engineer de 14 équipes, lui ont confirmé l’importance de garder au coeur des préoccupations et à tout niveau de l’entreprise : la qualité logicielle, la mesure (Efficience, Qualité, Produit et Compétence) et le release management.
C’est ainsi qu’il décide de rejoindre le collectif KōKan pour créer le pure player en delivery management regroupant des consultants experts (coach, scrum master et RTE) sur Paris et Rennes.
Publié le 30 août 2024