Quel est le lien etre la musique au collège et la priorisation pour un product owner ? Suivez-moi pour le découvrir…
La musique ça ne sert à rien !
Quand votre fils vous fait comprendre qu’aller en cours de musique au collège ne lui apporte rien, n’a pas de valeur … aujourd’hui, il est parfois difficile de trouver la bonne posture. Par chance, j’avais été marqué l’année dernière par une présentation de Samuel Couffignal sur le thème “L’orchestre comme modèle de gestion de groupe”
Cela m’a permis de lui proposer une ouverture concrète et de partager avec lui sur les enfermements que nous propose le système scolaire dans lesquels je me suis laissé conduire en me concentrant sur les mathématiques, la physique puis l’informatique et délaissant des sujets passionnants comme la sociologie, l’éthologie et la philosophie.
Car c’est bien un ouvrage de philosophie que je souhaiterais vous présenter. Écrit par Marianne Chaillan : Pensez-vous vraiment ce que vous croyez penser ?
Il nous parle de questions éthiques et de cohérence personnelle. J’y ai découvert une réflexion sur l’éthique conséquentialiste qui fournit un outil très utile au rôle de Product Owner.
Êtes-vous Conséquentialiste ?
Le principe du livre de Marianne Chaillan est de proposer des situations extrêmes pour vous faire découvrir votre éthique personnelle et ensuite de décrire les aspects des grands éthiques proposées par Emmanuel Kant, Jeremy Bentham ou encore Ruwen Ogien qui nous propose l’expérience suivante :
Situation : Suite à une catastrophe, vous conduisez en toute urgence 4 blessés graves à l’hôpital. Les personnes vont mourir si vous vous arrêtez. C’est une CERTITUDE.
Cas 1 : Vous apercevez un blessé sur le bord de la route. Vous choisissez de vous arrêter pour transporter ce nouveau blessé sachant que cela condamne les autres blessés ?
Cas 2 : Un piéton traverse devant vous. Vous choisissez d’éviter le piéton en braquant brusquement et en faisant une sortie de route, ce qui condamne les autres blessés ?
Bien heureusement ces situations sont imaginaires. Cela ne rend pas le choix plus aisé. Si dans les deux cas vous pensez qu’il est moralement autorisé de sauver les passagers, vous faites sans doute partie de la famille des Conséquentialistes. Welcome !
Sinon, je vous rassure, il y a d’autres familles et je vous invite tous à lire cet ouvrage accessible, malin et utile pour notre hygiène mentale (On y parle même de 24h chrono pour les génération X et de Game of thrones pour les Y).
Un outil utile pour le product owner
Vous l’aurez compris, on va rendre visite à la famille des conséquentialistes, où la moralité d’une action dépendra de ces conséquences… sur le BONHEUR. Jeremy Bentham a développé cette pensée et nous propose 7 critères pour évaluer les conséquences sur le bonheur de nos actions :
- Intensité : Effet de l’action sur le bonheur
- Durée : Laps de temps de l’effet de l’action
- Fécondité : Évaluation des effets en cascade de l’action
- Proximité : Délai entre l’action et le ressenti des effets
- Certitude : Probabilité que l’effet escompté soit avéré
- Pureté : Évaluation des effets indésirés liés à l’action
- Étendue : Nombre de personnes impactées par les effets
Point important : Vous êtes seul juge de ce qui vous apporte du bonheur.
Quel utilité ?
Alors pourquoi est-ce utile pour un product owner ? PRI-O-RI-SA-TION
Cette évaluation selon 7 critères, permet de comparer non plus la moralité d’une action par rapport à une autre mais bien les conséquences d’une priorisation par rapport à une autre et la priorisation, c’est le terrain de jeu du product owner.
Cet outil, adapté a un monde de ressources limitées, permet de travailler sur l’impartialité et de faire un focus sur l’utilité.
Il apporte de la transparence dans les décisions produits.
Alors si vous remplacez bonheur par valeur, cela en fait un allié de poids pour notre product owner dont l’art est de maximiser l’impact du produit tout en respectant la capacité finie de l’équipe de réalisation.
La morale n’est rien de plus que la régularisation de l’égoïsme.
Jeremy Bentham
Quelques nuances possibles
John Stuart Mill nous apporte deux nuances intéressantes :
- La règle générale : Que ce passe-t-il si je généralise la règle ? A utiliser particulièrement par les product owner travaillant sur des produits qui ont de multiples sources de demandes et qui souhaitent conserver une cohérence produit. #LigneEditoriale
- Centrée sur l’agent : Pour Bentham, il n’y a pas de différences entre les Hommes et les animaux. Tous égaux. Pour vous product owner il s’agit évidemment de pondérer en fonction de vos utilisateurs.
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, félicitations et profitez-en pour laisser un commentaire
Et si on restait ouvert et curieux ?
Publié le 16 octobre 2020